Le célèbre érudit d’Algérie ‘Abd El Hamîd Ibn Badis répond aux athées[1]

العلامة عبد الحميد بن باديس رحمه الله يرد على الملاحدة

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Par rapport aux athées, le corbeau du fils d’Adam, et la huppe de Salomon sont plus lucides et plus savants

Allâh -Tout-Majestueux dans Sa Transcendance- annonce Allâh ! Point d’adoré à part Lui, le Seigneur du Trône Immense.﴿ An-Neml (Les Fourmis), v. 26.

Texte tiré de l’Exégèse du cheikh Les assises du Rappel tiré de la Parole du Sage, le Bien-Informé, tome 2, pp. 246-250.

Traduction et avant-propos par

Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD

بسم الله الرحمن الرحيم

Au Nom d’Allâh,Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux

 

Avant-propos

La Louange appartient à Allâh seul. Et que la Prière et le Salut soient sur celui dont nul Prophète ne viendra après lui.

Partant de ma volonté de faire triompher cette religion tant aimée, et étant poussé par un vif intérêt pour le bien des musulmans dans ce pays (l’Algérie), et ailleurs, lesquels sont sujets à tout instant aux équivoques et même au dénigrement provenant de la part des athées, je présente à mes frères et sœurs l’insigne article ci-dessous, qui fait état du degré d’entendement et de raisonnement de ces hommes et femmes se proclamant être des athées!

Le texte, ici présent, est un excellent article rédigé par le célèbre érudit d’Algérie, le guide de la prédication salafie en Algérie à son époque: l’Imam ‘Abd El Hamîd Ibn Badîs[2] qu’Allâh lui fasse miséricorde, à travers lequel il déploie son talent de savant salafi pour aboutir à une parfaite compréhension de la Parole divine (le Qour’ên); et ce, lors de son exégèse du verset mentionné en épigraphe.

L’exégèse du cheikh des versets à venir permet en fait d’introduire une excellente analogie qui conduira, à son tour, à évaluer la teneur de la raison des athées et celle des cervelets de ces deux petits oiseaux cités dans les deux récits que relate le Qour’ên qui sont le corbeau du fils d’Adam[3] et la huppe de Salomon sur lui le salut[4]. Analogie conduisant inévitablement à la conclusion qui est, au grand dame des athées, qu’en effet, ces deux oiseaux sont beaucoup plus savants et lucides que les athées, lesquels, leur raison est corrompue par la confusion de la mécréance  Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont tel du bétail, voire beaucoup plus égarés!﴿ El A’râf, v. 179; puisse Allâh nous en préserver!

Cela étant dit, je vous expose alors, vertueux frères et sœurs: gens de la Foi et du suivi de la Sounna, ce passionnant article contenant de très précieuses connaissances sur le Tewhîd (l’unicité d’Allâh)[5] avec ses trois types: l’Unicité en l’adoration, l’Unicité en la Seigneurie et l’Unicité en les Noms et Attributs divins. Raison pour laquelle il constitue de toute évidence un guide pour les Gens de la Sounna et un coup douloureux sur l’occiput des partisans de l’athéisme, puissent leurs cerveaux recommencer à fonctionner. Je prie Allâh de récompenser le cheikh érudit Ibn Badîs de la meilleure façon et d’alourdir le poids de ses bonnes actions Le jour où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité, excepté celui qui vient à Allâh avec un cœur sain.﴿ Ach-Cou’arâ’ (Les Poètes), v. 88-89.

Le cheikh -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a dit en commentant ce verset Allâh ! Point d’adoré à part Lui, le Seigneur du Trône Immense.﴿ An-Neml (Les Fourmis), v. 26.

Le sens

Celui qui est décrit par ces attributs, qui accorde ces grâces, qui mérite qu’on se prosterne pour Lui — alors que le diable leur (les sujets de Belqîs: la reine de Saba) a embelli de ne pas se prosterner devant Lui — est Allâh. Aucun adoré n’est en dehors de Lui. Nul ne mérite l’adoration si ce n’est Lui. Le Créateur de toutes les créatures. Leur Possesseur. Le Déterminateur de tout ce qui les concerne. Il agit sur elles toutes: de la plus infime créature à la plus immense, qui est Son Trône sublime, lequel dépasse dans son immensité tout ce que nous voyons dans ce monde visible.

Orienter la classification [des connaissances dans les versets précédents]

Allâh, quand Il a mentionné qu’Il mérite d’être adoré du fait de Ses Attributs de perfection et Ses grâces, Il a également cité que nul n’est en droit d’être adoré à part Lui. Car, personne ne Lui est associée dans Sa Perfection ni ne collabore avec Lui dans l’octroi de Ses bienfaits. Ainsi, cet énoncé (dans le verset) est perçu telle une conséquence des versets qui précèdent.

Et quand Allâh a évoqué Son Unicité en l’adoration, ce qui fait qu’on n’adore personne hormis Lui, Il a aussi rappelé Son Unicité en la Seigneurie, de par Son exclusivité dans la Création, la Royauté, l’Action et la Détermination par rapport à cette immense créature (Son Trône), à travers laquelle Il a fait allusion à toutes les autres qui lui sont bien inférieures. Et étant donné que le sujet concerne l’immensité de la royauté des gens, royauté relative à la Prophétie et autres, Il a également évoqué l’Immensité de la Royauté d’Allâh, qui, devant elle, toute autre immensité se fait petite.

Éclairer le sens [des termes]

Il se peut que deux termes soient identiques; cependant, tout un chacun devra exprimer un sens qui correspondra à la situation de communication dans laquelle il est utilisé. Sous ce rapport, il est mentionné au sujet de Souleymên (Salomon) sur lui la prière et le salut ce qui suit Et Salamon hérita de David et dit : «Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses.»﴿ An-Neml (Les Fourmis), v. 16. Et aussi, à propos de Belqîs (la reine de Saba), la huppe de Salomon l’avait décrite par ces termes J’ai trouvé qu’une femme est leur reine; que de toute chose elle a été comblée et qu’elle a un trône immense﴿ An-Neml (Les Fourmis), v. 23. Ainsi, [dans ces deux contextes], puisque le premier référent (la personne de laquelle le Qour’ên informe) est Salomon, dans ce cas, le syntagme «toute chose» englobe tout ce dont ce Prophète eut besoin, aussi bien les choses qui se rapportent à la Prophétie que les choses relatives à la royauté. De plus, dans ces passages, la huppe a dit de Belqîs et qu’elle a un trône immense﴿ An-Neml (Les Fourmis), v. 23; et elle a aussi dit d’Allâh Allâh ! Point d’adoré à part Lui, le Seigneur du Trône Immense﴿ An-Neml (Les Fourmis), v. 26. Il s’agit donc d’un trône immense (celui de Belqîs) par rapport aux trônes des rois; mais le Trône d’Allâh, son Immensité est beaucoup plus énorme que les cieux et la terre. C’est ainsi qu’il faut considérer la situation de communication (le contexte) dans l’interprétation d’une parole.

Afin de tirer leçon et exemple

Allâh Pureté à Lui a inspiré les animaux à saisir des choses qui pourraient échapper à certains hommes raisonneurs. On avait déjà traité de ce sujet dans les versets précédents.

Dans ce même rapport, cette huppe, d’entre toutes les huppes, jouissait d’une inspiration particulière exigée par le fait qu’elle soit choisie pour cette situation et pour entrer en contact avec Salomon sur lui la prière et le salut.

D’ailleurs, le temps des Prophètes fut une époque dans laquelle il arrivait des choses extraordinaires et des miracles. Cette huppe était tellement éloquente, cohérente dans l’organisation des informations qu’elle a rapportées, et très expressive dans son langage qu’elle recouvre une leçon hors pair pour tout doué de raison.

En effet, elle s’est renforcée par la connaissance. Elle a ainsi transmis une nouvelle certaine. Elle a ensuite détaillé cette nouvelle en expliquant l’état mondain et religieux (de Belqîs et ses sujets). Elle a également alterné, dans les informations qu’elle étalait, deux styles excitant la curiosité dont le second est plus intense que le premier. Cette huppe était très assertive dans ce qu’elle informait, très efficace dans l’image qu’elle donnait, en ayant des preuves à l’appui dans ce qu’elle approuvait et dans ce qu’elle désapprouvait (de la situation de Belqîs et son peuple), tout en étant clairvoyante quant au stratagème du diable contre l’homme, avertie, sachant que les égarements se superposent les uns sur les autres. Elle était aussi experte dans l’arrangement des preuves de façon harmonieuse, de même que dans le fait de tirer de bonnes conclusions.

Cela étant, il y a dans ces sens profonds cités par Allâh au sujet de cet animal qui ne parle pas (la langue des hommes), une incitation pour nous de suivre cette démarche quand nous avançons des informations ou donnons des éclaircissements, quand nous recherchons et réfléchissons, ou quand nous argumentons, classons les données et les  justifions.

Allusion psychique

Les apparences sont des indices sur le for intérieur: l’homme donne une information de lui à travers ses traits de visage et ses lapsus. Souvent, les mots qu’il utilise renseignent sur sa profession, son idéologie et sa croyance. Sa stature, sa tenue vestimentaire et ses traits de caractère en sont également des indices.

Les activités que l’homme exerce configurent son esprit et laissent des traces dans son imaginaire. C’est ainsi qu’elles se manifestent à travers ses propos, dans ses assimilations, ses illustrations et sa rhétorique. Ainsi, il se pourrait que les mots pour exprimer une même notion varient, et à un même moment, dépendamment de la variété des tempéraments des sujets parlants.

Dans ce sens, la huppe est connue d’entre tous les oiseaux pour son acuité visuelle et sa perception de l’eau sous le sol. Notamment la huppe de Salomon qui était très singulière, par rapport aux autres. En effet, quand cette dernière a cherché ses arguments, elle a évoqué des choses créées par Allâh qui sont plus proches d’elle et qui sont son apanage, à savoir l’extraction de l’eau enfouie dans la terre.

Allusion savante

L’indication d’une fabrication quelconque sur le fabricant est une indication innée et rationnelle qui ne laisse lieu à aucun doute. Car, tout fabricant, grâce à sa fabrication, est capable de prouver l’existence et la perfection du Créateur de ce monde. Ce fabricant, il s’aperçoit effectivement que son produit fabriqué n’est ramené à l’existence que par lui, suite à sa compétence et sa connaissance dans son art. Ce qui doit naturellement le guider à déduire que ce monde ne pouvait exister si ce n’est grâce à un Créateur, Capable et Savant [Allâh -Tout-Puissant]. Ainsi, la huppe a évoqué ce qui fait partie de sa connaissance afin de prouver l’existence du Créateur -Très-Haut soit-Il-, et Son Unicité. C’est ainsi que doit être tout artisan.

Dans toute chose, Il a un signe,

Indiquant qu’Il est Unique!

Fin de l’article du cheikh qu’Allâh lui accorde Sa vaste miséricorde.

Enfin, il est des proverbes des Arabes à ce sujet, le dire d’un certain bédouin à qui on demanda un jour une preuve de l’existence d’Allâh. Le bédouin, tout lucide et éloquent, contrairement à tout athée, immonde et insignifiant, répondit par ces termes: «La crotte du chameau renseigne sur le chameau, celle de l’âne renseigne sur l’âne, et les traces des pieds renseignent sur la marche; et alors! Un ciel orné d’astres, une terre scindée par des chemins de montagnes, et des mers qui montent en flots ne renseignent-ils pas tous sur le Créateur: Longanime, Omniscient et Omnipotent?! »

Mais hélas! Le voile s’interposant entre l’homme athée et la Vérité est conçu du suivi de la passion, des ambigüités et des désirs interdits, lesquels, puisque ils sont très ardents chez les athées, leurs raisons se sont alors confuses, leur nature s’est corrompue et leur sens s’est littéralement altéré, jusqu’à se rabaisser à un niveau d’intuition en deçà de celui d’une huppe et d’un corbeau! Puisse Allâh nous en préserver.

Pureté et Gloire à Toi, ô Seigneur! J’atteste que nul n’est digne d’être adoré si ce n’est Toi, je Te demande pardon, et je me repens à Toi.

Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad

Béjaia, mardi 17 Chè’bên 1436

Correspondant au 04/06/2015 G.

Publié par : https://scienceetpratique.com/922/

Textes connexes:

L’unicité d’Allâh dans la Thora, l’Évangile et le Qour’ên…, sur: http://scienceetpratique.com/?p=409

Parmi les arguments de l’unicité d’Allâh, sur: http://scienceetpratique.com/?p=140

La Révélation, une condition impérative de la foi en Allâh, sur: http://scienceetpratique.com/?p=158

……………………….

[1]Le présent article vient en réponse à l’annonce du perplexe athée Rachid B., stipulant qu’Il «ne croit pas en Allâh en tant que Seigneur, à l’islam en tant que religion, et à Mouhammed en tant que Prophète»! La déclaration de cet écrivain communiste sinistre a été diffusée le 03/06/2015, par une chaîne télévisée privée et a suscitée un scandale médiatique hallucinant.

[2]Lire mon épître ‘Abd El Hamîd Ibn Badis, un imam de guidée, de science et de réforme, relatant sa biographie sur: https://scienceetpratique.com/?p=554

[3]Son récit est cité dans les versets 27-31 de la sourate El Mê’ida (La Table-Servie).

[4]Son récit est cité dans les versets 16-28 de la sourate An-Neml (Les Fourmis).

[5]Lire à ce sujet mon article «L’extrême importance du Tewhîd», sur: http://scienceetpratique.com/?p=1174; «Le mérite du Tewhîd», sur: http://scienceetpratique.com/?p=1182 ;  et également mes traductions «Le sens global du terme de Tewhîd», sur: http://scienceetpratique.com/?p=596, et «Les gens par rapport au Tewhîd», sur: http://scienceetpratique.com/?p=593