[La Révélation, une condition impérative de la foi en Allâh]

Chapitre extrait du livre Les arguments du Qour’ên prouvant que les sciences et professions modernes utiles sont incluses dans la religion musulmane (pp. 15-16)

De son Excellence

L’érudit ‘Abd Ar-Rahmên Ibn Nêsir As-Sè’dî

-Qu’Allâh lui fasse miséricorde-

Traduit de l’arabe par

Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên Ayad

 

Au Nom d’Allâh, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux

Allâh -Très-Haut soit-Il- a dit Alif, Lêm, Râ. [Ce Qour’ên] est un Livre que Nous avons fait descendre à toi, afin que tu fasses sortir les gens des Ténèbres vers la Lumière, avec la permission de leur Seigneur; vers le chemin du Tout-Puissant, du Très-Louable [1]; Allâh à qui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et malheur aux mécréants pour le châtiment terrible qu’ils subiront!﴿ Ibrâhîm (Abraham), v. 1-2.

Dans ce verset, Allâh -qu’Il soit Très-Haut- informe qu’Il a révélé le Qour’ên à Son Messager Mouhammed -sur lui la prière et le salut- à une époque où l’ignorance, l’injustice et les maux, de toutes sortes, furent très largement répandus. Il l’a fait descendre pour que le Prophète enlève les hommes de ces Ténèbres[1] accumulés, en leur enseignant ce qu’ils ne savaient pas, afin d’attiser leurs volontés et stimuler leurs déterminations et leurs sens pour accomplir le bien, et les diriger vers la foi en Lui et en Ses Messagers, pour Lui obéir ainsi que Son Prophète. Chose qui est à même d’illuminer leurs connaissances, d’éclairer leur voie et de rectifier leur conduite. Grâce à cela, les bienfaits seront parfaits en leur faveur; les maux et les nuisances les éviteront.

Ainsi, quiconque appréhende ce Livre (le Qour’ên) -qui est le plus grand bienfait divin- avec entendement, acceptation et soumission à ses ordres et aux directives qui en découlent, qui réforment la religion et le bas-monde, se sera donc pertinemment appliqué au droit chemin; tandis que celui qui s’en détourne ou s’y oppose, sera alors un mécréant dont toutes les situations seront corrompues.

Et malheur aux mécréants pour un châtiment terrible qui les atteindra. Car, en fait, leur mécréance n’est pas le résultat d’une vérité qui soit ambigüe ou dissimulée, ou, encore moins, elle n’est pas la conséquence d’avoir suivi une voie de guidée! Mais, bien au contraire, leur mécréance provient de leur fort désir de vivre dans le luxe et de leur amour pour le bas-monde, lequel les a effectivement écartés de la guidée et de la vérité! Ils ont ainsi donné préférence à la vie présente au détriment de la vie future, de l’au-delà. Ceux-là sont de toute évidence dans un égarement très lointain! Et quelle plus grandissime perdition que la perdition de ceux qui préfèrent la passion à la guidée, le malheur au bonheur, le mal au bien?!

De plus, Allâh -Très-Haut- a dit- Il y a certes là (l’anéantissement des nations anciennes) une exhortation à celui qui est doté d’un cœur [clairvoyant], ou ayant prêté attentivement l’oreille tout en étant présent [avec ses sens]﴿ Qâf, v. 37. Cela parce qu’en effet la raison ne suffit pas à elle seule pour connaître Allâh, ni pour savoir comment Lui rendre le culte avec en plus tous ses détails; ni d’ailleurs d’apprendre, seulement avec la raison, les détails du Jour dernier. La raison se doit alors impérativement se faire guider par la Lumière de la Révélation qu’Allâh a accordée à Son Messager. L’homme doit avoir un cœur [limpide], qui transforme les idées et les conceptions en des volontés et déterminations l’incitant à toujours choisir ce qui est bon de ce qui est mauvais, ce qui est bien de ce qui est mal; opter pour la guidée et non pour la perdition, et pencher pour les bonnes mœurs et pas pour les mauvaises.

Certes, un cœur vivant, quand il perçoit la Révélation et médite la vérité que les Messagers ont apportée; que ce soit les croyances, les mœurs ou les œuvres, il ne pourra jamais y préférer autre chose. Car il sait qu’au-delà de la vérité, il n’y a que l’égarement.

Donc les conceptions et les sciences, toutes seules, sans les contenir dans un cœur qui tend au bien et à la vérité, ne suffiront jamais. Voire elles pourraient même être très néfastes, du fait qu’elles sont inaccessibles à la foi et dépourvues des vraies directives. Mais aussi à cause de l’orgueil dont souffrent ces gens jouissant de tels cœurs! comme Allâh -Pureté à Lui- a dit de leurs semblables Et Nous leur avons conçu des ouïes, des vues et des cœurs sans pour autant que leurs ouïes, ni leurs vues et ni leurs cœurs ne leur soient d’aucune utilité, car ils reniaient les versets d’Allâh; ainsi le châtiment qu’ils dénigraient est alors descendu sur eux!﴿ El Ahqâf, v. 26.

Leur négation affichée contre les versets et les signes d’Allâh; leur dédain et moquerie envers eux; et le fait de dénigrer les partisans de ces versets et signes a inéluctablement encouru leur état de ne pouvoir tirer profit de leurs ouïes, de leurs vues et de leurs cœurs. Ceci n’a de cesse d’être leur attitude prépondérante jusqu’à ce que le supplice les ait cernés. Regardons alors comment étaient leurs sciences non établies sur la foi. Elles étaient infécondes et déviées. Elles étaient la cause de leur opposition aux Prophètes, et de leur persistance dans leur mécréance et leur reniement de la Vérité[2]. Puisse Allâh nous préserver contre toute science inutile![3]

Textes connexes:

La religion musulmane: Vérité, universalité et pérennité, sur: http://scienceetpratique.com/?p=151

L’islam, religion de l’avenir, sur: http://scienceetpratique.com/?p=148

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[1]Ndt. Lire pour davantage de détails, à ce sujet, notre article La Lumière de l’islam, et les Ténèbres de la mécréance et de l’Association, disponible sur: http://scienceetpratique.com/?p=103

[2]Ndt. Et l’histoire est en perpétuel recommencement!

[3]Ndt. Partie d’une invocation prophétique rapportée par Mouslim.