La linguistique est le soubassement de la traductologie[1]

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La linguistique est le soubassement de la traductologie, théorie ou science de la traduction. Avec ses différentes disciplines, elle n’a de cesse d’enrichir et d’aider à grandir cette science assez récente qu’est la traductologie. Les linguistes ont très tôt attiré l’attention sur le fait que la traduction, étant un travail sur la/les langue-s, la nécessité de l’attacher à la science qui étudie la langue (la linguistique), s’avère alors des plus impératives. L’argumentaire en est qu’en plus de tout l’arsenal théorique et conceptuel dans ce domaine, la pratique et l’expérience ne permettent de laisser aucun doute à ce sujet.

Dans ce sens, l’auteur de l’Introduction à la théorie de la traduction (1953), un des premiers livres en la matière, dit à juste titre: « Toute théorie de la traduction doit être incorporée dans l’ensemble des disciplines linguistiques. »[2] Depuis, les études et les recherches linguistiques sur la traductologie ne se sont plus interrompues à ce jour, partant toutes de l’idée maîtresse que « toute opération de traduction comporte, à la base, une série d’analyses et d’opérations qui relèvent spécifiquement de la linguistique.»[3] De même que pour réussir à trouver des solutions aux différents problèmes auxquels les traducteurs sont très souvent confrontés, il faudrait interroger la linguistique dans la diversité des ses branches, car ces problèmes, tel que l’a si bien stipulé l’auteur de l’ouvrage Les problèmes théoriques de la traduction (1963), « ne peuvent être éclairés en premier lieu que dans le cadre de la science linguistique.»[4]

Aboû Fahima.

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[1] Tiré de ma préface à l’ouvrage Les Plus Beaux Noms d’Allâh et leurs sens, disponible sur : https://scienceetpratique.com/

[2] Introduction à la traductologie, Mathieu Guidère, éd., de boeck, 2010, Bruxelle, p., 42. Notons que l’ouvrage Introduction à la théorie de la traduction est d’Andrei Fedorov.

[3] Idem., p., 42.

[4] Id., p., 43. Et le livre Les problèmes théoriques de la traduction est de Georges Mounin.