Réalité linguistique inconnue de beaucoup de gens
Réalité linguistique que beaucoup de gens ignorent: Traduire n’est pas écrire. Chacun de ces deux actes est opéré dans un paradigme bien distinct sur les plans syntaxique et stylistique. Dans le 1er acte, le traducteur est contraint par la langue de départ (LD) qui l’influence sans cesse. Dans le second, l’auteur, étant le maître de son texte, a toutes les libertés d’agir comme bon lui semble.
Le devoir du traducteur est de rendre fidèlement dans le texte d’arrivée (TA) les sens des mots et des phrases du texte de départ (TD), suivant la règle :”Tout mettre, et ne rien omettre.”
Et dans les Textes islamiques, le traducteur est aussi appelé à reproduire le style religieux du TD (texte de départ), qui est bien différent du style administratif, journalistique, médical, etc. Enfreindre à ces techniques, produira une traduction adaptée, trahie, pervertie et ne collant pas avec les visées de l’auteur dans son écrit.
Par ailleurs, la traduction islamique est traversée d’un paradoxe linguistique, qui est le fait que privilégier le style, la forme, amènera, infailliblement, à négliger le fond du texte, sa substance, ses visées et ses valeurs sémantiques.
Or, la traduction islamique est une activité scientifique, spécialisée et technique dont la dimension de transmission des connaissances religieuses prime la dimension esthétique ou rhétorique. On lit sur l’islam pour apprendre et s’instruire, et non pour déguster les styles d’écriture ou littéraires, qui relèvent d’ailleurs de la devise très réaliste: “Des goûts et des couleurs, on ne discute pas!”
Aboû Fahima ‘Abd Ar-Rahmên AYAD
Publié sur: https://scienceetpratique.com/realite-linguistique-inconnue-de-beaucoup-de-gens/
https://t.me/Linguistiqueetislam