L’islam autonome, contrairement à l’islam héréditaire, éveille les communautés[1]
Quant à l’islam autonome, c’est l’islam de celui qui comprend ses bases, et connaît ses belles composantes dans ses croyances, dans ses moralités, dans ses règles d’éthique, dans ses jugements et dans ses œuvres. C’est l’islam de celui qui étudie, autant que faire se peut, les versets du Qour’ên et les hadiths prophétiques, et fonde tout cela sur la réflexion et la méditation. Ce qui est à même de lui permettre de distinguer entre ce qui fait réellement partie de l’islam, de par sa beauté et ses preuves, et ce qui n’en fait pas partie, de par sa laideur et sa fausseté. La vie d’un tel musulman est une vie de réflexion, de foi, et de pratique. Son amour pour l’islam est un amour rationnel et cordial, dicté par la raison et la preuve comme il l’est aussi par le fait des sentiments et de la conscience.
C’est effectivement cet islam autonome qu’Allâh nous a intimé d’adopter tel que dans Sa Parole -Très-Haut soit-Il- ((Dis: « Je vous incite à faire une seule chose: que vous vous dressiez pour l’obéissance d’Allâh deux par deux et un par un et que vous réfléchissiez)) [2] Saba’ (Saba), v. 46. En effet, c’est par la méditation des versets d’Allâh et de Ses signes cosmiques; et par le fait de fonder les paroles, les actes et les jugements sur la réflexion que les communautés s’éveilleront. Elles investiront ainsi ce qu’il y a dans le ciel et la terre, et construiront les édifices de la civilisation et de la prospérité.
Donc, nous les musulmans, il nous est religieusement demandé d’adopter un islam autonome. Mais par quel moyen parviendrons-nous à accomplir ce devoir?
Il y a uniquement un seul moyen: c’est l’enseignement. Le musulman ne pourrait être musulman jusqu’à ce qu’il apprenne l’islam. Les musulmans, seuls et en groupes, sont responsables d’apprendre et d’enseigner l’islam aux garçons et aux filles, aux hommes et aux femmes, tout un chacun selon ses possibilités. Et le peu qu’il en soit, son bienfait y profitera abondamment ((Et Nous avons effectivement facilité le Qour’ên pour le réciter et le mémoriser, y a-t-il donc quelqu’un pour en tirer leçon?!)) El Qamar (La Lune), v. 17.
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[1] Tiré de l’article « L’islam autonome et l’islam héréditaire, lequel éveille les communautés ? », de l’Imam ‘Abd El Hamid Ibn Badis, trad. d’Aboû Fahima ‘Abd Ar-Rahmên Ayad, publié sur : http://scienceetpratique.com/?p=276
[2] Ndt. La traduction des versets mentionnés dans cet article explore les équivalents dynamiques. Elle est basée sur les trois exégèses: el Djalêleyn, As-Sè’dî et At-Tefsîr el Mouyassèr, ainsi que sur les traductions du Qour’ên de Hamidullah et de Ould Bah; les deux étant accréditées par le Ministère des Affaires Islamiques d’Arabie Saoudite.