Ce que le traducteur qui respecte son travail doit savoir

L’Imam Ibn Badis1, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit : « Le traducteur est alors tenu de bien comprendre les mots et les phrases ; mot par mot et phrase par phrase ; et de bien comprendre également le style avec lequel est écrit l’article, dans lequel les phrases sont organisées jusqu’à ce que les unes soient bien liées aux autres. Le traducteur n’aura certes pas accompli son devoir excepté s’il conçoit tout cela et le reproduit en langue française de façon nette. En revanche, s’il résume les paroles, les suspend, en supprime certaines phrases ou n’assimile pas toutes leurs visées, il n’aura bien entendu pas accompli son devoir. Il aura, tout au contraire, commis un crime contre l’auteur, contre ceux desquels celui-ci rapporte, contre le journal diffuseur et contre les lecteurs pour lesquels il a traduit. Nous mentionnons cela aux messieurs les traducteurs pour leur rappeler l’immensité de leur responsabilité, dont la moindre négligence, nuit à nous, l’ensemble des écrivains arabes, et de façon qui ne se limite pas seulement à nous, mais qui atteint aussi la presse et la Nation. »2

Traduction : Dr Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên AYAD

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1. Une biographie de cet éminent Imam écrite par nous est disponible sur: https://scienceetpratique.com/abd-el-hamid-ibn-badis-un-imam-de-guidee-de-science-et-de-reforme/

2. IBN BADIS Abd El Hamid (1928), « La responsabilité du traducteur face à la nation et son gouvernement », Alger, revue Ach-Chihêb, n°156, du 1er safar 1347, corr. au 19 juillet 1928, traduction de Abderrahmane Ayad. En ligne, consulté le : 13/04/2024. URL : https://scienceetpratique.com/la-responsabilite-du-traducteur/